Chez Comwatt, nous militons pour une transition énergétique qui puisse profiter au plus grand nombre mais nous n’avons pas le monopole du bon sens. Pour aider le citoyen à comprendre cette transition, nous réalisons un ensemble d’interviews de citoyens.
Aujourd’hui c’est Alenka Doulain, tête de liste du mouvement citoyen NousSommes à la mairie de Montpellier qui répond à nos questions.
Quels sont les principaux problèmes du système énergétique actuel ?
Je pense que ce qui cloche c’est qu’aujourd’hui le système énergétique est centralisé et dans la main de quelques acteurs. La question est peu appropriée par les citoyens et par les acteurs locaux. Il faut change le paradigme pour que la question de l’énergie soit une vraie question de société.
Si on continue d’agir comme ça, que va t’il se passer selon vous ?
Ce qui va se passer, c’est ce qui se passe aujourd’hui. On va avoir des énergies fossiles et fissiles qui vont rester dominantes dans le mix énergétique et on va droit dans le mur !
Notre modèle énergétique pose de gros problèmes d’un point de vue climatique et des répartitions des richesses mais également au niveau des enjeux politiques. Notre système énergétique génère surtout de la pollution et des guerres un peu partout parce qu’il est mal géré.
Si vous étiez ministre de l’énergie quelles seraient vos premières mesures?
Au delà de faire des grandes lois, où je fixe des caps lointain pour augmenter la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique. Je ferais en sorte d’avoir des objectifs très clairs à court terme. En mettant en place des dispositifs pour que ces énergies renouvelables se développent de manière extrêmement significative.
Je mettrais fin à tous les projets de nouvelles centrales nucléaires. Si on veut que les énergies renouvelables se développent il faut arrêter de penser avec l’ancien système et continuer à être dans l’espoir que le nucléaire va nous aider à sortir de là.
Je ferais en sorte de m’attaquer à un sujet qui est souvent peu traité par les ministres de l’énergie : C’est la réduction des consommations d’énergies qui n’est pas du mis en place aujourd’hui et qui n’est pas un vrai cap. Je ferais en sorte que les gens puissent faire le lien entre leur consommation d’énergie et la production. Et pour ça, le solaire en France est un beau levier pour permettre à tout le monde de produire de l’énergie individuellement ou collectivement et donc de faire le lien entre leur consommation d’énergie et la production.
Quelle forte certitude avez-vous et qui pourtant est partagée par très peu de monde ?
Une de mes certitudes est que, aujourd’hui, on sait faire la différence entre une tomate bio et une tomate pas bio. En termes de goût, c’est concret ! Je pense qu’il faut arriver à faire ça aujourd’hui avec l’énergie pour avoir un électron renouvelable qui permette de nous aider à subvenir à nos besoins énergétiques. Il faut que ça devienne aussi concret, aussi palpable et que cette question arrête d’être aussi technique, perçue comme une question d’expertise. La réflexion sur comment faire de l’énergie un bien commun approprié par tous est encore un beau chantier !
